1. Chaque bulle sur la surface du café contenu dans une tasse est simplement la somme de ses qualités et ses qualités existent seulement comme une construction de la conscience, une structure de symboles conventionnels créée par nos sens.
2. Etant donné qu’il manque un centre à l’univers, vous pouvez imaginer un plan infini qui le coupe dans n’importe quelle direction et en passant par n’importe quel point. Le point choisi devra être une bulle de café à l’instant où elle intègre l’Infini.
3. L’ESPACE de chaque bulle n’a pas de réalité objective, excepté en tant que relation entre l’objet-tasse et l’objet-café que nous percevons.
LE TEMPS de chaque bulle n’a pas non plus d’existence à l’exception de l’ensemble des faits que nous utilisons pour le mesurer.
4. Les bulles intégrées à l’Infini ne pourront disparaître qu’à l’instant où s’épuisent tous les processus de la nature : « entropie maximale » (PROCESSUS IRRÉVERSIBLES selon la Deuxième Loi de la Thermodynamique).
NOTE SUR LA TASSE :
« Imaginez une tasse de café coupée en deux le long de son plan de symétrie. Si nous plaçons n’importe quelle moitié contre un miroir, la moitié et son image rétabliront la figure originale. (Telle est, naturellement, la signification d’un plan de symétrie.) Qu’une tasse de café possède un plan de symétrie, fait que parler de tasses de la main droite et de tasses de la main gauche devient une blague. »
Martin Gardner
Juan Luis Martínez, La Nueva Novela, Ediciones Archivos, 1977
Traduction : Viviana Méndez, Guillaume Contré y Bastien Gallet
À LA RECHERCHE DU POÈTE CHILIEN JUAN LUIS MARTÍNEZ ET D'AUTRES PORCELAINES 